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Un potager pas tout à fait comme les autres

16/10/2024

Jardin potager Vavilov installé sur le site du Crédit Agricole Centre-est à Champagne-au-Mont- d'Or (Rhône)

Sur le site du Crédit Agricole Centre-est, à Champagne-au-mont-d’Or, se trouve un potager dont on ne mange pas les productions. Il rend néanmoins des services insoupçonnés, qui vont au-delà de la production de légumes, céréales et aromates. On vous explique.

 

Le potager Vavilov, aménagé depuis 2019 sur le site de Champagne-au-Mont d’or, contribue en effet à préserver et étudier des variétés menacées de disparition et a donc une vocation conservatoire et scientifique. Sur ce potager, nous trouvons des variétés françaises tombées en désuétude mais également des variétés étrangères, issues de l’Institut Vavilov, le plus vieil institut de conservation de semences au monde, implanté à Saint-Pétersbourg en Russie. Ces espèces sont remises en culture pour les conserver, d’une part, pour tester et valider leurs capacités nutritionnelles, gustatives et d’adaptation au changement climatique d’autre part. Ce ne sont donc pas tellement les légumes en eux-mêmes qui nous intéressent, mais leurs graines. Mais que deviennent-elles une fois collectées ?

Pour le savoir, direction Genas, près de Lyon, chez Terideal, l’entreprise qui prend en charge l’entretien du jardin et le traitement des graines.

 

Le séchage des graines, une étape essentielle

Une fois les graines récoltées sur les légumes, céréales ou fleurs, elles sont mises à sécher. Cette étape est essentielle pour éviter qu’elles ne germent. Selon leur taille, elles sont disposées dans des tamis ou… des taies d’oreiller ! Des ventilateurs assurent l’aération du local et évacuent l’humidité.

Des melons du Turkménistan issus du potager, en attente de prélèvement de leurs graines

Séchage des graines dans des taies d'oreiller

Séchage des graines dans des taies d'oreiller

Séparer les graines et leur enveloppe

La 2e étape consiste à extraire les graines de leur enveloppe. Selon la taille et le type de graines (sèches ou humides), plusieurs procédés existent. Dont l’extraction à la main, pour les plus grosses (les graines de courges par exemple).

Armand, notre jardinier en chef, et Domitille, qui pilote notre potager pour le compte de l’entreprise Terideal, ont remis en service de vieilles machines pour les motoriser. Ainsi, une batteuse et un vannoir permettent de séparer les graines de leur enveloppe, selon des procédés adaptés aux différents types de graines.

La batteuse motorisée

Le vannoir permet de séparer les graines de leur enveloppe

Nouvelle étape de séchage

Après extraction et nettoyage, les graines sont remises à sécher dans les séchoirs faits maison afin d’éliminer totalement l’humidité qui pourrait nuire à leur conservation et donc à leur germination.

Conserver, transmettre et remettre en culture

Dernière étape : l’étiquetage, la conservation et la transmission. Une fois les graines isolées dans des sachets dûment étiquetés, elles sont prêtes pour être transmises au Centre de Ressources et de Botanique Appliquée (CRBA), au sud de Lyon. Elles seront conservées en proposant à des agriculteurs locaux de remettre en culture les graines de variétés locales.

 

Le Crédit Agricole soutient cette initiative de préservation de la biodiversité cultivée, en étant mécène du projet Vavilov en France, avec quatre fondations : notre fondation régionale, Solidarités Crédit Agricole Centre-est et la fondation nationale Crédit Agricole Pays de France ont permis la création, au sud de Lyon, de la première station scientifique Vavilov hors de Russie. Les fondations Crédit Agricole Nord de France et Solidarité et développement ont porté leur aide sur le jardin Vavilov de la Chartreuse de Neuville (Pas-de-Calais).

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