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Des soins socio-esthétiques pour réconforter corps et âmes

24/01/2025

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Massages, soins des mains et du visage, maquillage… Depuis 6 mois, le Pôle du Colombier de l’association Odynéo situé à Arvière-en Valromey (Ain) propose aux personnes accompagnées des soins socio-esthétiques. Les résidents bénéficiaires, en situation de handicap, en retirent de multiples bienfaits.

Cette démarche est soutenue par le Crédit agricole Centre-est dans le cadre de sa grande Cause mutualiste 2024. Elle a obtenu le coup de cœur des projets dans l’Ain.

« Odynéo est une association de parents et de familles qui accompagne des personnes en situation de handicap neuromoteur (principalement en situation de paralysie cérébrale), de la petite enfance à l’âge adulte, explique Marc Barber, directeur du pôle du Colombier. Cette association, créée en 1959, a démarré sur un fond militant et est restée militante, toujours sous la gouvernance de parents. Aujourd’hui elle chapeaute 35 établissements et services en région Rhône-Alpes Auvergne et un pôle d’établissements en région Franche-Comté Bourgogne. »

Au sein du pôle du Colombier, poursuit-il, l’Etablissement d’Accueil Médicalisé héberge 25 personnes qui présentent une forte dépendance physique et/ou psychique qui ont besoin d’un suivi médical et paramédical au quotidien. C’est pour ces résidents que nous avons lancé le programme de soins socio-esthétiques, parce qu’il s’inscrit parfaitement dans notre démarche du ‘prendre soin’. »

 

Laurence Bolley, est cheffe de service et moteur du projet. Elle est convaincue de l’intérêt des soins socio-esthétiques. « Les personnes que nous accompagnons ont besoin de donner du sens à leur journée, d’éprouver des moments de plaisir, de partage, de rencontre, souligne-t-elle. Leur corps déformé, douloureux, défaillant musculairement rend leur quotidien inconfortable et dépendant d’une tierce personne. Il m’apparaît indispensable de leur proposer des temps qui leur permettent de se sentir exister en tant que personne à part entière et non comme uniquement une personne en situation de handicap. »

Des liens de confiance qui se créent

Flora Angot, la socio-esthéticienne est toujours très attendue… Cet après-midi, elle vient d’arriver dans la chambre de Serge. Elle lui propose des soins, massage des mains, du cuir chevelu, manucure… A lui de choisir ce qu’il préfère. La séance de 30 minutes se déroule dans un calme parfait, avec souvent une petite musique de fond. Mais parfois, il faut plusieurs séances avant que les personnes ne se laissent aller entre les mains de Flora….

« J’ai une anecdote avec un monsieur mal-voyant, très recroquevillé sur lui-même, raconte-t-elle. Il était difficile de communiquer avec lui. Lors de la 1ère séance, je me suis présentée et j’ai commencé à lui toucher le bout des mains pour être la moins intrusive possible. Sauf qu’il a crié, il n’était pas du tout à l’aise… J’ai mis une musique douce, je l’ai couvert d’un plaid pour le côté cocooning et au fil des séances, il s’est détendu. Maintenant, il prend ma main pour la poser sur son visage pour un massage du visage, ou sur son bras pour masser l’avant-bras… Il ne crie plus du tout, au contraire, je le sens très apaisé, relaxé. C’est vraiment super de voir cette évolution ! Le lien de confiance qui s’est créé est très important. »

Des soins plébiscités mais dont le financement reste compliqué

« Les soins socio-esthétiques ne sont pas assez répandus, déplore Flora. Mais là, où ils sont le plus utilisés, comme en cancérologie, ils sont plébiscités pour leurs multiples bienfaits. Aujourd’hui, ils font leur chemin dans les Ehpad, les foyers de vie et on arrive à convaincre tout le monde. Le plus compliqué est d’obtenir les financements ! »

 

Dans l’établissement d’accueil médicalisé du Pôle du Colombier (Odynéo), la question s’est également posée. L’objectif étant que tous les résidents qui le souhaitent puissent bénéficier de ces soins, et pas seulement ceux qui en ont les moyens. Laurence Bolley, très motivée, a eu alors l’idée de répondre à l’appel à projets du Crédit Agricole Centre-est, par l’intermédiaire de l’agence et de la Caisse locale de Champagne-en-Valromey. Le projet a immédiatement séduit et a été sélectionné.  Il reste maintenant à le pérenniser car pour toutes les personnes bénéficiaires, ces parenthèses de bien-être entre les mains de Flora sont devenues incontournables…

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Remise du chèque du Crédit Agricole. De gauche à droite : Laurence Bolley, cheffe de service, Marc Barber, directeur du Pôle du Colombier, Jérôme Berthier, Président de la Caisse locale de Champagne-en-Valromey, Frédéric Fillod, Animateur Vie Mutualiste, Sandrine Mendes, directrice de l’agence Crédit Agricole Centre-est d’Artemare.

Chaque année, la « grande cause mutualiste » permet de financer de nombreux projets d’associations sur un thème dédié. En 2024, ce sont 124 projets qui ont ainsi été soutenus sur le thème de l’inclusion.

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